J'arrivai un matin près de ma faculté,
Et découvris, malheur! qu'elle était bien bloquée
Et puis qu'en fait de cours, ce qu'on me proposais
N'était rien qu'une AG de nos chers forcénés.
Et la-dedans ça hurlait sur la précarité
Ca faisait les moutons, oui, tant que ça pouvait,
Et j'ai eu beau hurler que c'était illégal,
En réponse on m'a dit que j'étais trop vénale.
Depuis un mois ça dure, ce cirque insuportable
Moi pauvre vacataire, y a plus rien sur ma table.
Je vais encore parler et entendre "faciste!"
En réponse à mes mots rien moins que pacifistes.
Et puis on va me dire qu'il faut me sacrifier
Et que c'est pas très grave si je suis expulsée
Par mon propriétaire que je ne peux payer.
Ben oui faut bien combattre la précarité!
Donc moi, une étudiante qui fait que travailler,
Je devrais arrêter pour laisser une armée
De ridicules loques briser les libertés
Sous prétexte qu'ils veulent que tout leur soit donné
Qu'on donne un emploi stable à qui n'a rien prouvé
Et qu'on paye à rien foutre qui ne veut travailler.
Je sais pas ou il va notre pauvre pays
Qui élève dans son sein des vipères qui renient
Ce qu'il leur a donné, et s'amputent eux-mêmes
Des liberté qu'il offre - stupidité suprème!
Faites donc des efforts pour avoir vos diplômes,
Plutot que t'attendre que ça tombe tout cuit
Pourriez-vous pas montrer que vous êtes hommes
Et pas que des moutons, une bande d'abrutis
Hautement manipulés pour des raisons obscures,
Qui croient que la vie peut être une sinécure!