Source: tract d'Attac Isère pour la manif du 28 mars 2006 à Grenoble
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Le CPE : une illustration du néolibéralisme
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Une révolution conservatrice est en cours depuis presque 30 ans. Elle se manifeste par des politiques d’inspirations néolibérales qui fabriquent la mondialisation capitaliste dont l’objectif central est la constitution d’un vaste marché mondial et, pour le réaliser, la mise en concurrence directe des travailleurs à l’échelle planétaire.
L’Union européenne se place au premier rang pour favoriser les régressions sociales. Par exemple, le travail de nuit à partir de 15 ans, qui figure dans la loi mal nommée sur l’« égalité des chances », était déjà autorisé par l’article 9 de la directive européenne 94/33/CE du 22 juin 1994. Idem pour le travail de nuit des femmes et l’augmentation du temps de travail.
En France : qu’en est-il ?
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Sous des intitulés variés - CPE, CNE, CDD Senior - le gouvernement prétend créer des emplois à travers ses dernières trouvailles. Depuis plus de 20 ans des mesures identiques ont été prises. En effet, il y a eu le « Revenu minimum d’activité » (RMA), le « Contrat i n i t i a t i v e emploi » (CIE), les « Contrats emploi solidarité » (CES), les « Contrats emploi consolidé » (CEC), les «Travaux d’utilité collective » (TUC), les « Stages d’insertion dans la vie professionnelle » (SIVP), les « emplois jeunes ».
Résultat : le chômage et la précarité augmentent. Mais quelle est donc la cohérence de ces mesures ?
Le chômage est voulu
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Le chômage est une arme aux mains des entreprises multinationales pour dégrader la condition salariale dans son ensemble afin de gonfler les profits : intensification et précarisation du travail, gel des salaires, démantèlement du Code du travail, recul du syndicalisme, organisation d’un climat de soumission, … Le chômage, qu’il frappe les jeunes ou les moins jeunes, a des causes politiques et non naturelles. Ce choix vise à faire baisser la part des salaires dans le revenu national afin d’augmenter celle des profits et les dividendes versés aux actionnaires.
De vrais emplois seront disponibles avec les départs massifs à la retraite attendus dans les prochaines années:
- À condition que les gouvernements cessent de retarder les départs en retraite…
- À condition qu’ils ne suppriment pas les postes libérés par les départs à la retraite dans les services (17 000 postes supprimés à France Télécom, 6 000 postes supprimés à Edf, des dizaines de milliers dans la Fonction publique)…
- À condition qu’ils n’imposent pas des « emplois vieux », des « doubles CDD de seniors de 18 mois entre 57 et 60 ans »…
- À condition qu’ils cessent de laisser se multiplier les heures supplémentaires souvent moins payées voire pas payées du tout…
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etc...