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 Le combat actuel contre le CPE... et son contexte.

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AuteurMessage
patbakou




Nombre de messages : 84
Date d'inscription : 15/03/2006

Le combat actuel contre le CPE... et son contexte. Empty
MessageSujet: Le combat actuel contre le CPE... et son contexte.   Le combat actuel contre le CPE... et son contexte. EmptyVen 24 Mar à 11:52

Le combat actuel contre le CPE... et son contexte.
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L'idéologie qu'ils nous servent à chaque repas (à la télé et ailleurs) :
En Chine, en Pologne, les ouvriers bossent pour pas un rond. Chez nous, les ouvriers coûtent cher au patron donc délocalisation, perte de marchés, décadence de l'économie française etc... Face à cela, les patrons et leurs serviteurs du gouvernement ont pas mal de choix :
1) Baisser les salaires : solution nette et claire mais un peu voyante.
2) Augmenter le temps de travail : c'est ce qui se passe avec les attaques contre les 35 heures par exemple chez Bosch. Cela revient à baisser le salaire horaire.
3) Augmenter la flexibilité : solution plus fine. On peut la traduire également par : « augmenter la soumission grâce à la trouille de la perte d'emploi ». Le salarié ne coûte pas moins cher mais risque d'être plus rentable à salaire égal. C'est ce qui se passe pour tous les précaires. C'est ce qui se passe en particulier durant les deux années d'essai du CPE ou du CNE.

La vision de l'économie simpliste qui prétend justifier ces mesures est ultra-rabâchée : « la mondialisation de l'économie, par la mise en concurrence de tous contre tous, nous force à de lourdes concessions. La France doit donc réagir et les syndicats, les gauchistes sont des conservateurs qui nous empêchent de progresser ».

Toutefois, il est bon de rappeler à ce gouvernement qui cherche à faire passer leurs idées réactionnaires pour des idées neuves que le progrès, ce n'est pas de choisir dans quelle modalité on va subir la contrainte mais plutôt de chercher à s'en libérer.

Ce qu'ils appellent la réforme, nous l'appelons la contre-réforme. Nous n'attaquons pas le CPE et le CNE parce nous pensons que le CDI est la panacée mais parce que nous mettons en place la résistance contre leur volonté de mettre les travailleurs au pas.

Cette lutte fait suite à d'autres luttes... et doit sûrement en préparer de prochaines :

Déjà en 1994, Balladur voulait faire des jeunes une main d'oeuvre à bas prix avec le SMIC jeunes ( C.I.P.: Smic en-dessous du SMIC normal pour les jeunes). Bien d'autres attaques ont eu lieu depuis: attaque sur les retraites, la sécu, tentative de travail non payé le lundi de pentecôte.....

Déjà, ils parlent de généraliser les modalités du CPE et du CNE à tous les contrats de travail avec l'idée du « contrat de travail unique ».


D'autre part, les intermittents du spectacle se battent pour conserver le droit à une compensation financière conséquente en contre-partie du caractère naturellement précaire de leur travail.
La question du développement de la précarité est centrale. Un des intérêts pour le patronat est de détruire les identités collectives que se sont construit les salariés: rien de plus difficile à mobiliser qu'une personne précaire baladée de poste en poste et sans cesse sous la menace d'un licenciement.

Ce gouvernement use de la force et ne comprend que la force :
Ce gouvernement a envoyé les flics à la Sorbonne avec pertes et fracas. Ils usent de la force et ils passent en force. Leur idée, c'est que, quelque soit la contestation en place, ils doivent maintenir leurs projets anti-sociaux. En effet, depuis le contexte politique instauré par les présidentielles de 2002, ils ont avant tout peur de perdre les électeurs d'extrême-droite qu'ils pensent avoir récupérés dans leur giron. Donc pour eux, il ne faut pas « céder ». Messieurs Sarko et Villepin doivent démontrer à nos 18% de fachos qu'eux aussi savent être « couillus ». En 2003, lorsqu'ils ont allongé la durée de cotisations pour les retraites, des grèves importantes ont eu lieu mais le gouvernement a fait la sourde oreille comptant ainsi installer la démoralisation.

Ce sont donc eux qui nous imposent la radicalisation. Les erreurs d'hier ne doivent pas se reproduire. Nous devons les attaquer là où cela les heurte: le portefeuille de la nation. Blocage d'autoroutes, de gares: ce sont des moyens de lutte qui ont été utilisés dans d'autres villes par les étudiants. Ces blocages atteignent l'économie du pays et donc les profits de leurs copains. Les étudiants qui ont fait ces choix montrent la voix car une forte détermination est nécessaire contre ce gouvernement.


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