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Jeudi 23 mars, plus de 10 000 personnes ont manifesté à Grenoble.
A la fin de la manif et pendant plus de 3 heures, le centre ville s'est transformé en champ de bataille(http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&filtre=0&droiteA=0&numpageA=1&id=2294.UBchamp). Les manifestant-e-s ont resisté aux charges de la police (flash ball, matraques, lacrymo) en érigeant des barricades enflammées. Selon l'AFP: une trentaine de personnes arrêtées et plusieurs blessés dont 4 policiers. Une vidéo là (https://www.youtube.com/watch?v=u6V5ESRxSWw).
Par ailleurs, la galerie des amphis de l'UPMF (université Grenoble II) est occupée nuit et jour par les opposant-e-s au CPE depuis le 9 mars (n'hésitez pas à les rejoindre !).
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Comme le disent d'autres articles, la manif de jeudi fut très tranquille pour son parcours normal, c'est à dire jusqu'à Verdun.
Ensuite, c'est à dire à partir de 17h et jusqu'à environ 20h, c'était plutôt "chaud patate". Voici un petit récapitulatif subjectif des faits marquants d'une fin d'après midi comme il n'y en avait pas eu depuis longtemps à Grenoble.
1) une demi heure après la manif, 2-3 choses commencent à voler place de Verdun en direction des CRS : réaction immédiate de la BAC qui embarquent 3 ou 4 personnes plus ou moins au hasard : réaction immédiate des manifestant-e-s qui protestent et donc qui, comme à l'accoutumé, se font gazer (vous verrez ça ne fait que commencer). S'en suit une dispersion partielle de la place; pendant quelques minutes, les gens tenteront de revenir avant de se refaire gazer . On s'aperçoit tout de suite que l'ambiance n'est pas tout à fait comme les dernières manifs, de par la présence massive de "gens des tiéquars" (autrement appelés kaillera) qui sont plutôt très motivé-e-s. Une voiture est renversée à côté de la place, ce qui suscite l'indignation de plusieurs baba cools "peace and love"; ça commence à se prendre la tête entre manifestants avant qu'une charge de CRS finisse de régler les conflits internes.
2) Une des charges réussit à virer plus ou moins tout le monde hors de la place. les manifestant-e-s se retrouvent dispersés, quelques un-e-s partent mais beaucoup restent, regroupés (à mon avis) à environ trois endroits différents, sans savoir trop ce qui se passait dans les autres endroits. Rue Lesdiguères (à 200), on tente de regagner la place, on se fait gazer plusieurs fois; puis on rejoint pas mal de gens rue de la liberté. Au bout de quelques minutes de scandages "CRS SS" et "police partout = justice nulle part" devant une dizaine de CRS et BAC, on se refait gazer et on se retrouve progressivement place vaucanson, en étant somme toute pas mal éparpillés. Plusieurs fois, des gens de la BAC, assez discrets de l'autre côté des manifestant-e-s, profitent de la panique de la fuite suite à un gazage pour arrêter une personne, bien entendu basanée.
3) A noter qu'en fait, à part les tensions du début, l'ambiance est bonne entre gauchistes et kaillera; tout le monde est uni contre les flics.
4) Pas mal de gens se retrouvent pas loin de l'arrêt Hubert Dubedout, on se regroupe, on essaye de recommencer à avancer, certain-e-s se tenant pas les bras, jusqu'à un nouveau gazage, qui lui a lieu devant la Fnac en plein centre ville, devant beaucoup de gens "normaux" revenant du shopping. On assiste alors à une nouvelle technique : des bagnoles de "police nationale" remplie de CRS fonçant dans le tas à toute allure avec la portière ouverte et un CRS à moitié dehors prêt à mordre; technique qui, il faut bien le reconnaître, a une certaine efficacité.
Une nouvelle fois on se regroupe, on est alors environ, allez au pif 400, et s'en suit un moment assez "beau" : on se remet à avancer vers hubert Dub avec vraiment beaucoup d'énergie colllective en scandant des slogans, en dehors des classiques, comme "la rue, la rue, est à nous" ou "l'Etat assassine, assassinons l'Etat". Ensuite
nouveau gazage
fuite puis regroupement
nouveau gazage
les flics ont l'air de partir de la place grenette.
5) Donce on se regroupe encore, à disons 250, et on se dirige vers Verdun. Aucun flic ne nous empêche d'y arriver. Par contre là bas devant la pref, il y a autant de flics que de gros lourds à un spectacle de jean marie Bigard. Ils ne tardent donc pas à charger, alors on se replie un peu dans la rue du tram, une barricade est érigée, les CRS gazent, mais visent mal, et la lacrymo pete la fenêtre d'un appart pour atterir dedans (par la suite les voisin-e-s sortent et disent qu'els vont porter plainte contre les flics). la barricade est enflammée, les flics chargent, (...), on se retrouve place F Poulat ou a lieu la charge ultime qui finit de dsiperser les gens (en tous cas à ce que je sais).
6) pendant tout ce moment, le feu a été mis à plusieurs poubelles, des pubs ont été eenlevées, des terrasse, comme celle du Quick, un peu déménagées et beaucoup de projectiles divers lancés en direction des flics. Il y a eu plusieurs blessés et au moins dix arrestations.
7) Quand on était en centre ville, la situation faisait réagir beaucoup de gens assez diversement; mais à mon grand étonnement pas mal de gens se ralliaient à la cause des manifestant-e-s, évoquaient Mai 68, et disaient que de toute façon il fallait bien en passer par là... (bien entendu il y avait aussi plein de réacs).
Pour finir un petit truc marrant : selon une brève de l'AFP grenoble, un mec de la BAC serait grièvement blessé parce qu'il aurait reçu accidentellement un tir de flash ball à bout portant de la part d'un de ces collègues...
Dany
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Patrick