Les employés de la restauration rapide contre le CPE !
Virer un salarié sans motifs, la restauration rapide y avait pensé bien avant Villepin. Ainsi, dans certains de nos restaurants, une pratique courante consistait à faire signer au salarié nouvellement recruté une lettre de démission non datée, lors de la signature du contrat de travail. Grâce à Dominique, ces méthodes vont être légalisées…
La restauration rapide est depuis longtemps un laboratoire de la précarité : les contrats précaires sont monnaie courante (pseudo CDI à temps partiel exonérés de charges sociales), et le turnover imposé permet de se débarrasser des salariés avant qu'ils n'aient le temps de s'organiser. Notons que chez Pizza Hut, les contrats de travail dépassent rarement 16h par semaine, seuil en dessous duquel le salarié, bien qu'il cotise, ne peut prétendre à aucun droit en matière de sécurité sociale. Tout cela dans la bonne humeur du management à l'américaine : discrimination syndicale, flexibilité, agressivité, harcèlement…
A cela s'ajoute la politique de franchise actuellement menée par les multinationales de la restauration rapide : la société conserve l'enseigne et s'affranchit de la gestion du personnel et du code du travail. En clair, diviser pour mieux régner... En terme de conditions de travail, les conséquences sont évidemment désastreuses.
Depuis dix ans, les salariés de la restauration rapide sont parvenus tant bien que mal à s'organiser, à se révolter pour améliorer leurs conditions de travail. Les grèves (chez Pizza Hut, McDo, Quick…) ont permis d'obtenir de nombreuses avancées sociales.
Dix ans de luttes… et aujourd'hui avec ce CPE, nous risquons de subir un pas en arrière de cinquante ans ! La précarité que subissaient déjà de plein fouet les salariés de la restauration rapide va s'accentuer au point de devenir un esclavage moderne. A quand les chaînes ?
Nous ne voulons pas être les esclaves du 21eme siècle ! ! ! Mobilisons- nous pour le retrait du CPE et du CNE
TOUS ENSEMBLE CONTRE LA PRECARITE !
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