Face à la violence de l'état et du patronat grève générale illimitée !
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De Paris à Bordeaux en passant par Grenoble, les étudiants se mettent en
grève, de nombreuses universités sont occupées. Un mouvement social se
met en route pour faire barrage à la dictature patronale et à la
précarité généralisée.
Les étudiants, les lycéens sont en lutte mais le CPE ne concerne pas que
la jeunesse, il concerne tous les travailleurs. Le CPE fait parti d’un
arsenal législatif qui permet de détruire les quelques droits qui nous
restent.
Pour l’Etat et le patronat tout doit brûler, code du travail,
conventions collectives, protections des travailleurs sans emploi. La
privatisation des services continue (SNCM, Sociétés d’Autoroutes, GDF…),
l’apprentissage commencera à partir de 14 ans. Ils nous veulent
exploités du berceau au tombeau !
Peut-on se contenter d’une manif d’un jour ou un samedi(qui ne bloque
rien, n'empêche pas l'économie de tourner) face à de telles attaques ?
Peut-on demander l’abrogation du CPE et laisser le CNE, qui est le même
type de contrat, en place ?
Face à la violence de la remise en cause des droits des travailleurs, à
la précarisation généralisée qui se met en place dans le public comme
dans le privé, à la répression violente de la contestation, les
étudiants et les lycéens ne doivent pas rester isolés, nous devons
reprendre l’offensive en construisant une lutte interprofessionnelle !
Le Contrat Première Embauche comme le Contrat Nouvelle Embauche permet
de soumettre encore plus les salariés aux ordres des patrons. Avec ses
deux ans d’essais pendant lesquels le patron pourra nous virer sans
justification, motif ou préavis, il faudra être rentable en permanence,
ne pas critiquer, ne pas refuser les ordres, ne pas tomber enceinte, se
soumettre en fermant sa gueule, en baissant les yeux, c’est l’atteinte
aux droits élémentaires de défense des travailleurs ; c’est l’asphyxie
de toute lutte dans le monde de l’entreprise. Bref le seul objectif est
de renforcer la violence patronale !
Nous voilà jetables à tout moment, simple marchandise aux mains du patronat.
Le vrai objectif du CPE et du CNE est de détruire le contrat à durée
indéterminée et toutes les protections qui s’y rattachent. Avec ces
contrats, c’est tout le plan de destruction des conquêtes sociales qui
continue.
D’un côté (avec le plan Borloo entre autres) on met la pression sur les
privés d’emploi en les fliquant sans cesse, en radiant massivement, en
baissant les allocations ou en les supprimant, de l’autre on contraint
ceux qui ont un emploi à accepter des reculs sociaux, l’augmentation du
temps de travail, des baisses de salaires, la précarité, etc.
Les nouveaux contrats précaires plongent des dizaines de milliers de
travailleurs dans une pauvreté durable, 12 millions de français vivent
avec moins de 843 euros par mois. Des dizaines de milliers de
travailleurs privés d’emplois se sont fait radier des Assedic et sont
allés grossir le 1 200 000 de RMIstes, un quart des SDF sont des
travailleurs dont le salaire ne permet pas de trouver un logement. La
seule réponse de la clique MEDEF/ UMP à tout cela : Toujours plus de
précarité et de sécuritaire.
Les usines ferment, les prisons s’ouvrent.
Quand Guillaume Sarkozy, grand patron du textile, délocalise et
licencie, son frère Nicolas, ministre de l’intérieur, envoie les CRS
contre les salariés et les syndicalistes, contre les jeunes émeutiers
des quartiers populaires, contre les étudiants en lutte à Tours, Paris,
Lille, etc. C’est une mécanique bien huilée.
Jusqu’à quand allons-nous supporter les régressions sociales alors que
les bénéfices des entreprises françaises ont augmentés de 24% en 2005 ?
Il est temps de construire l’unité de tous les travailleurs à la base
(syndiqués, non syndiqués, du public, du privé, hommes, femmes,
français, immigrés, avec ou sans emploi, travailleurs en formation :
Lycéens, Etudiants), dans des assemblées générales souveraines, loin des
stratégies des bureaucraties syndicales dont les intérêts ne sont pas
les nôtres, et qui sont plus souvent à la recherche de tel ou tel
privilège, tel ou tel strapontin, que de la défense des travailleurs.
Pour la suppression des Ordonnances Villepin (dont le CNE), du Plan
Borloo, de la loi sur l’égalité des chances (dont le CPE), des lois
sécuritaires… pour un partage du temps de travail et un partage
égalitaire des richesses.
Nous n’aurons que ce que nous prendrons.
Nous devons tous ensemble imposer un véritable rapport de force et
bloquer l’économie. C’est seulement en attaquant le capital dans ses
intérêts, et les capitalistes dans leur portefeuille qu’on pourra
inverser la tendance. La convergence des luttes doit impérativement
mener à une grève générale illimitée seule à même de faire plier ceux
qui nous gouvernent et nous en débarrasser. Nous pouvons gérer la
société nous-mêmes !
Ils ont l’argent, les forces répressives, la plupart des médias. Nous
avons nos armes : le nombre, la grève, les occupations, les blocages,
l’action directe, le sabotage, la réappropriation des moyens de production.
Puisque personne ne galère à notre place, que personne ne décide à notre
place.
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Permanence de la CNT 38 le premier lundi de chaque mois de 18h à 20h au 102 rue d'Alembert, Grenoble
interco.38@cnt-f.org