(informations glanés sur le web)
Le centre PMF de Paris I est en grève depuis désormais une semaine, et la fac est bloquée. Résumé de la journée du 2 mars, riche en évènements ! Pour suivre au jour le jour,
http://anticpe.blogspot.comLa journée fut extrêmement enrichissante pour le mouvement.
J'explique avant tout ma position officielle (jusqu'à demain, je n'ai pas encore décidé quel serait mon vote) : je suis gréviste mais je me suis abstenu sur le blocage. Je relate donc le blocage sans y prendre part.
Dès l'ouverture de la fac, à 07h45, on pouvait constater deux choses : d'une part une mobilisation "de masse", dans la mesure où entre 50 et 100 personnes étaient présentes pour bloquer la fac. Celle-ci fut donc rapidement investie et les amphis bloqués.
Un premier amphi d'éco-gé première année fut bloqué, ce qui permit le dialogue avec quelques étudiants, dialogue fort enrichissant d'ailleurs, qui nous permit une fois de plus d'inciter ces étudiants à venir à l'AG. Pendant ce temps, une vingtaine d'étudiants est partie au 17 rue de Tolbiac pour faire fermer le centre, ce qui fut rapidement fait par semble t-il des étudiants d'éco-gé eux-même qui ont déclenché l'alarme incendie et donc la fermeture du centre.
La matinée se poursuivit devant l'amphi I, avec un petit débat entre moi-même, un ami et 3 personnes semble t-il de l'UNI (Preuve qu'ils peuvent rentrer sans se faire agresser, sauf s'ils clament haut & fort leur appartenance...), puis dans l'amphi I par quelques débats organisés par William.
Suite à ces débats, auxquels prenaient part des étudiants d'éco-gé, une première action spontanée fut organisée : les étudiants partirent vers l'ANPE des Olympiades pour la couvrir d'affiches et distribuer quelques tracts.
Après leur retour, s'organisa rapidement la deuxième action de la journée : les étudiants se dirigèrent vers Claude Monet. Ils purent pénétrer à l'intèrieur du lycée, et furent retenus à l'intèrieur par la directrice. Ils en profitèrent pour faire le tour des salles des classes et distribuer des tracts aux lycéens (apparemment, seulement aux lycéens & khagneux, pas aux collégiens). L'opération fut un succès, et permit aussi de faire apparaître deux nouveaux compagnons qui nous suivraient toute la journée : deux "indics" ou "RG".
Cette opération dura environ 30 min. S'ensuivit une sorte de débriefing dans un des amphis pour décider des actions de l'après midi, pendant que la comission décor élaborait de nombreuses banderoles pour décorer la fac.
Je passai l'après midi près de nombreux étudiants sur les piquets de grève, afin d'expliquer aux gens pourquoi leur fac était bloquée, comment ils pouvaient agir, explications qui étaient souvent sources de débats intéressants avec les concernés. Une projection du film The Take était organisée.
Vers 14h30, une nouvelle action se lança : une cinquantaine d'étudiants se dirigea vers le centre St Hippolyte de Paris I, situé métro Gobelins. Les étudiants entrèrent dans deux amphis et prirent la parole pour expliquer pourquoi et comment Tolbiac se mobilise contre le CPE. L'accueil fut relativement bon, car les deux amphis applaudirent de manière très majoritaire.
Ensuite, les étudiants retournèrent à la fac, en passant par la permanence UMP du XIIIème arrondissement, devant laquelle ils déversèrent de manière symbolique le contenu d'une poubelle.
L'attente dura jusqu'à 16h30, heure de la dernière mobilisation. 150 étudiants environ se regroupèrent dans la fosse et se dirigèrent vers le parc de Choisy, puis vers le centre commercial Italie II, au sein duquel ils pénétrèrent de manière très rapide, au son des slogans tels que "Etudiants, Salariés, Tous Précaires, Solidaires", et "Retrait, retrait, retrait du CPE. ET C comme chomage, et P comme précaire, et E comme exclusion". Le but de l'action était de differ des tracts à tous les salariés du centre commercial, ce qui fut une réussite, le cortège étant néanmoins arrêté par la sécurité à la hauteur de la Fnac du sous-sol. Aucun débordement, une réussite donc de l'action... et toujours les RG !
Le groupe sortit ensuite du centre commercial par la façade, et se postèrent face à la place d'Italie, où ils restèrent une dixaine de minute en criant leurs slogans et leur revendication.
Puis le cortège prit le chemin de St Hippolyte en passant notamment par le Boulevard des Gobelins.
Occupant dès lors systématiquement la moitié de la chaussée (et ce jusqu'à la fin de la "manif improvisée), les étudiants purent ainsi ralentir la circulation et faire entendre leur revendication. Arrivés à St Hippolyte, une délégation pénétra dans l'amphi en cours de Système Politique Comparés (délégation composée intégralement d'élèves de Bi-Licence Histoire Sciences Politiques, suivant habituellement ce cours), qui expliqua à nouveau les motifs de l'action, les moyens engagés notamment à Tolbiac, et incita les étudiants à quitter l'amphi pour suivre les autres étudiants déjà présent dehors pour aller manifester jusqu'à la Sorbonne. L'appel ne fut pratiquement relayé que par des autres bi-licence histoire science politique, présents dans l'assemblée.
Les étudiants, désormais pratiquement 200, prirent le chemin de la Sorbonne, en passant par le boulevard St Michel, ce qui représentait un symbole fort. Les boulevards furent donc bloqués par l'action des grévistes, ce qui suscita en général de bonnes réactions, notamment de la part des chauffeurs de bus ou des taxis. Le cortège s'arrêta devant la Sorbonne et prostesta pendant une dixaine de minutes avant d'entamer lentement la dispersion.
Cette journée fut donc très riche, puisque contrairement aux autres jours, de nombreux évènements se déroulèrent, et permirent enfin une "occupation" des grévistes, ainsi qu'une étendue du mouvement : aux manifestants se joignaient de nombreux étudiants de Paris VII (Jussieu et Javelot), Paris XIII (St Denis) ou Paris III. En attendant que les évènements du jour soient relayés par les médias, en espérant surtout, je vous laisse !
Bonne soirée à tous.
Ps : RDV Demain 11h AG Amphi N, votre présence est essentielle.
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