extraits
Yannick Vallée, président de l'UJF: "annuler les cours, c'est empêcher le personnel de faire grève" "je ne peux pas venir manifester avec vous, j'ai un devoir de réserve" "vous allez aussi bloquer l'INPG ?"
Claude Courlet, président de l'UPMF: au début "si vous occupez encore, c'est la guerre" à la fin "quand j'étais jeune, on ne venait pas demander la permission" "j'en ai assez que l'UPMF soit toujours le laboratoire d'expérimentation de la mobilisation"
Patrick Chézaud, président de l'US: "si les syndicats bloquent, ils prennent leurs responsabilités, mais vous prenez un risque vis-à-vis de votre base"
Paul Jacquet, président de l'INPG: "la grève est un acte individuel, mais je reçois de plus en plus souvent ce genre de demandes; pourquoi d'après vous les étudiants ont-ils peur de se mobiliser ?"
La réponse est claire: ils n'annuleront pas les cours. Ils réservent néanmoins leur réponse officielle pour la réunion de Grenoble Universités le matin du lundi 6 mars. Nous avons demandé qu'ils nous fournissent la liste des examens et concours du mardi 7 mars et qu'ils essayent dans la mesure du possible de les déplacer soit dans des bâtiments non bloqués, soit pour d'autres jours. Seul Chézaud n'a pas souhaité accéder à notre demande. Néanmoins, il a bien précisé qu'une position commune des 4 présidents serait prise à GU.
Il nous a été demandé si les blocages devaient durer, nous avons répondu que des AG étaient prévues le mardi 7 mars. Il nous a été demandé de ne pas détériorer le matériel, ce que nous avons approuvé.
Personnellement, j'ai trouvé Vallée et Jacquet plutôt amusés par la situation, Chézaud assez étonné de notre position, et Courlet franchement agacé mais visiblement fataliste.